Entretien avec Wilson Le Personnic - Octobre 2025

Réalisé dans le cadre de la création Mossy Eye Moor

Dans tes précédents projets, tu explorais la dimension du végétal, sa structure et sa relation à l’environnement. Avec Mossy Eye Moor, tu te tournes vers la géologie et les phénomènes minéraux. Ton travail semble tracer un fil entre différentes manières d’appréhender le vivant et le non-humain. Peux-tu partager certaines réflexions qui traversent et orientent aujourd’hui ta recherche chorégraphique ?  

Je crois que plus j’avance, plus j’ai besoin de laisser le travail me guider. Le passage du végétal vers la géologie s’est imposé comme une continuité naturelle, une manière d’approfondir les liens entre le vivant et le non-vivant. Mon exploration du végétal a d’abord pris forme dans l’espace du théâtre, à travers un processus corporel et l’introduction de matières vivantes sur scène. Cette relation s’est ensuite déplacée hors du plateau, dans des environnements naturels, en veillant toujours à ce que le travail s’adapte au lieu plutôt que l’inverse. Une bourse du FRArt m’a permis d’élargir cette recherche, en croisant la botanique, la géologie, l’anatomie humaine, l’histoire de l’écriture, la littérature, l’anthropologie et l’écologie. Ce qui m’intéressait dans le végétal, ce n’étaient pas tant ses formes que les processus à l’œuvre : la transformation lente, cyclique , le mouvement interne des choses, etc. Ces dynamiques sont devenues des points d’appui pour penser le mouvement autrement, non plus comme un geste expressif, mais comme un état de transformation continue...

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